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Introduction :

Comment les Romains ont créé Dieu à leur image ? Est-ce une question ou une affirmation ?! Pendant des siècles, les juifs ont subi de nombreuses persécutions à cause de la mort de Jésus. Son histoire est racontée dans les Evangiles et tout le monde a sa petite idée de la vérité. Mais a-t-on bien compris ce qu’écrit l’Evangile ? Et si le christianisme n’était pas la religion que Jésus a défendue ? Comment s’est-il imposé chez les Romains ? Jésus était juif : une lecture juive de l’Evangile s’impose. Jésus est devenu le grand Dieu des Romains : une lecture romaine du judaïsme s’impose. Car Rome aime les religions des autres. Alors si les juifs identifient les Chrétiens d’aujourd’hui au monde romain, il faut de ce point de vue, se poser cette question : comment les Romains ont façonné Jésus à l’image de leur religion ?
Dans ce livre je raconterai modestement l’histoire de Jésus dans un premier temps. Je suivrai le déroulement de sa vie en expliquant les facettes juives de la personnalité de chacun des acteurs. Je me contenterai du texte de Matthieu. J’en dégagerai les leçons du maître en trouvant ses équivalences dans le judaïsme. Mais je n’explorerai pas tous les aspects de l’évangile car mon but est d’attirer l’attention sur la dimension juive du texte, de Jésus, des miracles et des débats qui y sont exposés.
Je montrerai ensuite l’ambivalence des premiers Chrétiens, la différence entre la pensée du maître et des disciples, entre les Chrétiens d’origine juive et ceux d’origine païenne. Le christianisme naissant n’est pas incompatible avec le judaïsme des premiers chrétiens.
J’analyserais par la suite la religion romaine où je rapporterai succinctement ce que les études historiques permettent de découvrir sur ce sujet. On y découvrira la sincérité de cette religion, la piété respectable qui en découle, le polythéisme et le sacré romain. Ce sera la base pour comprendre une religion qui accepte de faire évoluer ses propres divinités au gré de l’Histoire.
Une partie sera consacrée aux problèmes entre Juifs et Romains. J’y évoquerai les relations entre les deux entités, le conflit théologique qui finit par surgir et détruire le pays de Judée. Il s’agira de préciser le climat dans lequel le christianisme progresse.
S’inscrivant dans l’étude religieuse du monde romain, le chapitre sur la religion de Noé montrera l’ouverture religieuse des Juifs et des Romains. Mais il évoquera la problématique de la disparition du Temple et l’héritage inaccompli des maîtres juifs pour leurs disciples.
Les problèmes inter-romains sont à la base d’une approche religieuse de l’autorité. Les persécutions chrétiennes font partie d’une politique de gestion intérieure de l’empire. Je montrerai que le souci de dominer les cultes divers par le sénat ou l’empereur est prépondérant dans la politique romaine. Comment des Chrétiens peuvent-ils échapper à l’influence de leurs empereurs ?
L’avant dernier chapitre montrera que les Chrétiens trouvent des défenseurs méritants au sein des citoyens qui étudient la religion nouvelle pour en démontrer sa légalité à l’autorité impériale. Celle-ci finira par accepter cette religion en présidant les débats internes au christianisme qui conduiront à l’élaboration du credo.
Enfin, le dernier chapitre mettra en lumière l’opposition cultuelle entre Juifs et Chrétiens. Le chapitre montrera que la résistance théologique juive au christianisme sera mal interprétée. J’en donnerai les raisons essentielles en expliquant pourquoi ils seront accusés de toutes sortes de maux dont ils ne peuvent pas être tenus pour responsables.

La tentation du Diable :
Tiré du chapitre Le judaïsme de Jésus/Une enquete juive sur l'évangile selon Mathieu

Le diable c’est Satan. Dans la tradition juive, le Satan est un ange de Dieu qui parfois va au-delà de la mission qui lui est confiée. Mais Dieu lui a bien confié la mission de l’accusation. Dans le livre de Job où un dialogue s’installe entre Dieu et le Satan, Dieu soumet le Satan à une sorte de défi. Il lui demande d’aller sur terre et de trouver quelqu’un qui soit plus juste que Job. Dieu est sûr de son fait, et il ne trouvera pas. Et c’est précisément sur ce type de défi divin que le Satan agit selon la nature qui lui a été donnée ; l’accusation. Ainsi, lui dira-t-il « si cet homme est si juste c’est parce que Tu l’as comblé de richesse ; enlève lui toute cette richesse et Tu verras s’il ne te reniera pas en face. » Et Dieu lui donne carte blanche pour qu’il soit dépouillé.
Privé de richesse Job reste juste et la discussion entre le Satan et Dieu reprend. Mais l’accusation sera axée sur la grande famille de Job qui est un soutien pour lui. Carte blanche, plus de famille. Et rebelote, l’Accusation sera lancée contre la santé de fer du juste. Une telle santé ne peut écarter l’homme de la voie de Dieu. Carte blanche et Job attrapera la lèpre. Le Satan est donc un agent de Dieu qui accomplit à la lettre Sa volonté. On pourrait croire que le Satan a une autonomie d’action ou même de parole vis-à-vis de son Maître mais l’histoire de Job montre qu’il n’en est rien. Si Dieu n’avait pas posé de question au Satan, il n’y avait pas d’accusation sur Job.
Maintenant que nous connaissons un peu mieux les relations entre Dieu et le Satan, analysons ce qui arrive à Jésus. Tout d’abord Jésus est emmené par l’esprit vers le désert. Qu’est ce que l’esprit ? On a vu précédemment que le Saint-Esprit est la probable expression que l’évangile utilise pour distinguer la loi de Dieu telle qu’elle est dictée dans la Thora, et la loi de Dieu telle que la loi rabbinique la rapporte à la lumière des connaissances orales ; transmise de génération en génération, dit le Talmud. Le Saint-Esprit est, en quelque sorte, la Thora sans la tradition de son interprétation. Bien évidemment, dans le cadre du christianisme, le Saint-Esprit est une entité physique, Dieu lui même, qui mettra un enfant dans le ventre de Marie. Pourquoi, ici, « l’Esprit » n’est plus le « Saint-Esprit » ?
L’ « Esprit » emmène Jésus pour être tenté par le diable qui est le Satan de Job et connu de Jésus comme un vassal de Dieu par la vieille histoire de Job. L’Esprit emmène donc Jésus pour être tenté, donc l’Esprit et le Satan travaillent ensemble ; donc l’Esprit désigne Dieu en personne. Mais dans l’histoire de ce diable qui va tourmenter Jésus, Dieu n’est plus le « Saint » qu’il était. Au travers de cette histoire, Jésus suppose que l’entité divine est sainte mais pas son enseignement ; il dénigre le Maître, le père de toute créature. Il établit une dissociation entre la nature de Dieu et Sa loi. Cependant, si le « Saint-Esprit » n’est autre que la métaphore de la loi écrite, alors l’ « Esprit » sans le préfixe « Saint » désigne sa propre volonté par laquelle s’exprime la caducité de la sainteté de la loi écrite originale. Ainsi, s’il va dans le désert, c’est pour se confronter à l’inéluctable Accusation de blasphème, de mise en question de la parole divine. En somme, il va répondre de son acte face à un délégué du Créateur dont le rôle est d’accuser.

Tendre l'autre joue :
Tiré du chapitre Le judaïsme de jésus/ Une explication juive de paroles de Jésus.

Jésus dit ceci : « Vous avez appris qu'il a été dit : Oeil pour oeil et dent pour dent. Et moi, je vous dis de ne pas résister au méchant. Au contraire, si quelqu'un te gifle sur la joue droite, tends-lui aussi l'autre. A qui veut te mener devant le juge pour prendre ta tunique, laisse aussi ton manteau. Si quelqu'un te force à faire mille pas, fais-en deux mille avec lui. A qui te demande, donne; à qui veut t'emprunter, ne tourne pas le dos. »
Les Chrétiens ont coutume d’interpréter les paroles ci-dessus au sens littéral. Ainsi, cela revient de prêter à la loi de Moïse un sens barbare. J’expliquais plus tôt que l’expression utilisée dans la loi du Talion revient en réalité à inciter le peuple à appliquer une justice équitable. Certains continueront d’affirmer, malgré tout, que c’est une loi qui encourage la vengeance aveugle et immorale. Mais il n’en est rien sinon comment comprendre la suite de la parole de Jésus ? Car Jésus exprime bien dans la suite l’idée de justice et non l’idée de vengeance. Il dit : « à qui veut te mener au juge… ». Mais dans ce cas, quelle problématique soulève Jésus, quelle leçon veut-il donner à ses disciples ? Les chrétiens affirment que tendre l’autre joue est le message d’amour absolu. Qu’il incite l’homme à ne pas se venger, mieux, à bénir son agresseur ou son ennemi. Ce n’est pas ici le propos de Jésus. Comprenant l’expression « œil pour œil » dans son sens talmudique, sens que connaissent Jésus et ses contemporains, « tendre l’autre joue » revêt une leçon autrement plus importante. En fait, Jésus affirme ainsi qu’il n’est pas nécessaire d’en appeler systématiquement à la justice. Car la justice ne sert pas la vengeance mais uniquement la justice. Ainsi, l’homme agressé, au lieu d’en appeler aux juges dans un esprit de colère doit en appeler à la raison de son agresseur. Tendre l’autre joue signifie alors le dédain matériel du dommage. Un homme doit pouvoir montrer à son assaillant que son acte est injustifié sans en appeler systématiquement aux institutions. Parce que l’institution judiciaire doit être le dernier recours et non le premier. Jésus n’a pas dit que si un homme te crève un œil alors tend l’autre œil. Car dans un tel cas, il est nécessaire d’avoir recours à la justice. Mais pour un coup sur une joue qui ne crée ni dommage corporel, ni perte matérielle, il ne faut pas réagir comme si l’on t’a crevé un œil ! L’esprit de cette parole de Jésus est la modération judiciaire. Une parole remplie de sagesse et qui correspond bien aux critiques des sages d’Israël concernant la période qui précéda la grande guerre des juifs.

La virginité:
Tiré du chapitre Un problème romain: Les juifs

La notion de virginité chez le païen symbolise une partie du sacré. Parce que la mère de Romulus et Remus est vestale, donc vierge, les enfants issus de la sainte sont imprégnés de sainteté. Certes, ils sont aussi les fils du dieu Mars, néanmoins il faut être un dieu pour oser toucher à la virginité d’une vestale. Autrement, l’enfant qu’une vestale met au monde, est un sacrilège, une abomination. La vestale étant un « objet vivant » de culte, celle qui porte un enfant témoigne contre elle sa transgression. Mais au delà, elle porte par son désengagement le symbole d’une souillure nationale. C’est dans cette optique que celle qui perd sa virginité doit être enterrée, c'est-à-dire, en réparation d’une « catastrophe » nationale. Pourtant une vestale peut renoncer après une trentaine d’année à son rôle. Mais, parce qu’elle fait le vœu, volontaire ou non, de chasteté, elle est sacrée durant tout son mandat.
La virginité revêt aussi une grande importance dans le judaïsme. Elle témoigne de la pureté des mœurs de la jeune fille. Mais cette virginité est temporaire et ne saurait être conservée une vie durant puisque le judaïsme commande de se marier . Dans le cas où une jeune fille n’est pas vierge, le futur mari peut en exiger la mention sur l’acte de mariage. Néanmoins une fille qui perd sa virginité avant son mariage, bien que mal vue, reste mariable. Dans quelle mesure une vierge semble sacrée dans le monde juif ? Le prêtre qui officie au Temple de Jérusalem ne peut se marier sans cette condition. Mais là encore, rien n’est inéluctable. Si malgré l’interdit, il désire épouser une fille non vierge, divorcée ou veuve, il perd son titre de prêtre et devient un simple juif comme les autres.
La virginité que le judaïsme proclame parait incompatible avec la vie romaine. Car de deux choses l’une, si une femme doit être consacrée, elle l’est pour le divin pas pour l’homme. Or une femme mariée n’est plus vierge, même si elle est mariée avec un prêtre. Et si une juive refuse catégoriquement de partager le lit avec un païen, si ce n’est pas pour servir d’objet de culte du divin, elle ne peut se soustraire pour un autre homme. Au sens romain elle élève n’importe quel juif, seul digne de coucher avec elle, au rang de divin, et lui, le romain au rang d’une abomination. En effet, une juive pieuse préférera la mort plutôt que de trahir la parole faite au mari. Comportement que le romain attend de la part d’une vestale pas d’une femme mariée et par définition « non vierge ».

Catastrophes et conséquences religieuses :
Tiré du chapitre Les conflits inter-romains

Avec la destruction du Temple, les principaux appuis juifs des maîtres du christianisme sont morts. Des nouveaux convertis et une génération de juifs faiblement instruits dans leur culture d’origine vont suivre le christianisme. Ils sont les nouveaux porte-drapeaux de cette nouvelle religion. Puis la branche pagano-chrétienne se débarrassera lentement de ses attaches juives. Mais il ne faut pas se leurrer sur ce qui est détaché. La religion chrétienne, naissante, est encore sous l’influence de la religion de Noé, première priorité que se sont fixés les maîtres juifs pour les fidèles, non-juifs, de Jésus. En réalité, la date des fêtes, le calendrier, toutes les décisions à caractère religieux dépendent du Sanhédrin. Mais vers qui doivent se tourner les croyants après la destruction de l’autorité juive ?
La religion chrétienne évolue rapidement dans le monde romain vers une religion très différente de son judaïsme originel. Pour expliquer ce fait, il faut s’interroger sur les événements propices à inquiéter les romains. En effet, ceux-ci agissent en bonne intelligence envers les dieux, quels qu’ils soient. Or ils vont détruire le temple du Dieu des juifs. N’ont-ils pas eu peur de la vengeance du dieu de Judée ? Ont-ils redouté les conséquences néfastes de la destruction du Temple? N’y a-t-il pas eu de penseur ou de philosophe pour apprécier cette colère divine à sa juste mesure ? Bref, est-ce que des romains ont ressenti la nécessité de prendre la religion juive en main en se joignant au christianisme ?
Parallèlement, les persécutions dont souffrent les chrétiens de la période de 70 à la conversion de Constantin ne résultent-elles pas d’interprétation augurale abusive ? Je vais répondre ou au moins préciser ces interrogations dans des contextes bien précis.

Ressemblances théologiques :
Tiré du chapitre L'exaspération des antagonismes/La mémoire perdue

[....]Certaines traditions festives sont issues du paganisme. L’exemple classique est la fête de Noël. Celle-ci commémore l’anniversaire de la naissance du christ. Mais cette fête est plus ancienne et correspond à la fête du solstice d’hiver. Cependant, ce n’est peut-être qu’un hasard. Car l’astronomie et le calcul des saisons ont fait de ce jour une date réputée dans de nombreuses traditions antiques. Mais à Rome ce jour est symbolisé par les saturnales. Les festivités des saturnales se datent du 21 jusqu’au 26 décembre. Autre tradition du 25, c’est la date de naissance du demi-dieu perse Mithra qui connait du succès auprès de certains empereurs. Notamment Commode et Aurélien, en pleine expansion du christianisme latin. Si l’on doit souligner des ressemblances, alors notons dans un premier temps que des historiens romains ont assimilé le dieu de Judée à Saturne. Puis, dans un deuxième temps, que les rois mages qui assistent à la naissance du christ viennent d’orient, c'est-à-dire d’une région où les dieux naissent le 25. En résumé, le fils du dieu des juifs, c’est à dire de « Saturne », est daté par des prêtres païens d’orient le jour correspondant à une fête païenne.
Autre ressemblance, c’est le principe de « trinité ». En réalité, il faut souligner ici l’inconcevabilité de penser Dieu en une seule et unique entité, invisible et ineffable. Et la trinité présente quelque ressemblance avec les principes du mont Capitolin. Le capitole abrite en effet non pas un seul dieu mais un groupe de trois dieux, coexistant dans un lieu unique. Ils sont inséparables les uns des autres et occupent chacun sa place dans l’univers. Cette triade évolue au fil des siècles. Certes, la trinité, pour le christianisme ne représente qu’une et une seule entité divine. Mais alors, pourquoi réfléchir dieu par groupe trinitaire ? Est-ce que chaque élément du divin représente ce que Dumézil appelle une « fonction » ?

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